Ile de Selvagem et îles des Canaries

Pour terminer nos navigations (rafaleuses et sportives) portugaises nous avont choisi un arrêt à la grande île de Selvagem. Litteralement « Grande sauvage ». Faite de falaises et de quelques grottes où il faut une autorisation pour mouiller (sur un plateau rocheux). Les 6 habitants sur place sont : deux biologistes ( qui etudiaient les lézards) deux guides naturalistes (qui vous font une visite de deux heures sur les sentiers balisés ) et deux policiers maritimes (qui sont là pour vous enregistrer et surveiller leur territoire terrestre et maritime car il y a des litiges avec l’Espagne). . De nombreux terriers des puffins cendrés avec, dans chaque trou, un poussin gris duveteux, des lézards et les tarentes endémiques (sorte de gecko) ont emmerveillé nos deux journées d’escale. Une île perdue ce qui en fait une escale atypique.

Puis après un départ matinal tranquille, nous voilà partis pour 20h de navigation « sportive ». Entendez par cet adjectif une navigation dans un océan désordonné ou vous ne pouvez rien faire à part regarder l’horizon, veiller à la bonne marche du navire et laisser votre esprit vagabonder. C’est dans ces moments que je pense le plus à vous tous !

Nous voilà arrivés à notre première île des Canaries, la « Graçiosa »,en territoire espagnol. Des souvenirs me remontent à l’esprit car je revois bien Ewan avec sa première canne à pêche et Mathias avec le cerf-volant, il y a quatre ans. Le temps passe vite, n’est ce pas ? Nous sommes partis depuis un mois et quelques jours et je sens enfin le temps qui s’étire et j’en goute toute la saveur.

Ici la mer est turquoise, les routes ne sont pas goudronnées (tout le monde roule en 4×4),c’est la plus grande réserve marine d’Europe. Le mouillage et calme sauf quand les touristes arrivent en grand nombre de 12 h à 16h en catamaran. Là, c’est l’heure de la sieste ou d’aller marcher le long des dunes pour rejoindre le village et prendre un sorbet. Mais aujourd’hui le vent soufle fort à plus de 25 noeuds avec des rafales, ce qui genère du bruit dans la mature et le gréement. On va lire et aller sur la plage, on ne s’éloigne pas trop loin de peur que le bateau s’envole !

Deuxième île après une autre petite navigation athletique : Lanzarote ! Tous les touristes la connaissent. Son climat subdésertique et son vent présent pratiquement en permanence sur l’île (en été le fameux sirocco).2 facteurs propices aux coups de soleil pour les touristes que nous croisont très souvent sans chapeau ni tee-shirt. Après une journée au mouillage on a reservé quelques jours à la marina Rubicon. Marina de luxe avec ses magasins et sa piscine (salée). Nous commençons par les taches techniques : refaire des courses, lessive, rincage du bateau et une vrai douche !

Premier problème technique : nous avons percé notre annexe sur une goupille (celle que l’on écarte après être passé dans le trou) dans le davier arrière. Le bricolage fait partie du quotidien du navigateur. Donc voilà ma matinée en deux photos

Il nous reste un bon mois aux canaries puis un autre mois au Cap vert avant la traversée de l’atlantique. Nous devons attendre que la saison des cyclones se calme et que le vent des alizés soit bien établi donc vers début novembre. Alors en attendant on pense à l’Ile de la grande Canaria, ile de la Gomera et celle que j’attend et que peu connaissent : Ile El Hierro.

Tout va bien à bord, on s’est mis à manger des graines de tournesol comme font les espagnols, Bruno a toujours du mal à gagner au Qwirqle.

Note de Bruno: ségolène ne veut toujours pas jouer au scrabble.

PS : quelqu’un à des idées de livres ?

Bien à vous.